mercredi 12 septembre 2012

Le fusain

Le fusain est un morceau de charbon de bois obtenu par une combustion lente. On trouve assez facilement des fusains dans le commerce, mais il est possible d'en fabriquer soi même en plaçant des batonnets (de saule par exemple) dans un papier aluminium ou une boite en fer que l'on place dans le feu. Pour plus de précisions, vous pourrez trouver la description du processus sur de multiples sites. Il existe aussi des fusains "artificiels" qui sont des batonnets de charbon de bois compressés avec différentes duretés et enfin des fusains sous forme de crayon de papier mais avec une mine charbon.



Ici, vous avez du haut vers le bas les fusains naturels, les batonnets de fusain compressés, le fusain crayon.
 
 
Jusqu'à maintenant, je n'ai abordé que le dessin au graphite . Personnellement, je trouve que c'est l'outil  le plus simple pour débuter car on peut facilement revenir en arrière en gommant (pour peu qu'on n'ait pas trop appuyé avec son crayon), appuyer sa main sur le papier pour tracer avec précision sans tout effacer ou en mettre partout ou avoir un tracé plus précis.

Par contre, il faut reconnaitre qu'avec le graphite, on a quelque difficultés à obtenir les tons  noir, même avec des mines très tendres  (8B par exemple).

Aussi, si on souhaite jouer avec les lumières hautes et basses , le fusain est un excellent moyen de s'exprimer.

J'avoue que j'ai un peu tatonné étant donné que je n'ai jamais pris de cours dessins mais j'ai trouvé assez facilement des tutoriels pour me lancer.

Pour le premier, j'ai utilisé un modèle que j'avais déja réalisé au graphite pour pouvoir faire une comparaison des deux techniques :




 
 
On remarque d'emblée la différence dans les profondeurs des noirs. Le crayon de papier ressort gris , même dans les teintes les plus foncées. Le graphite a tendance à se comporter comme un miroir avec la lumière et comme le noir correspond à l'absorption toutes les gammes de couleurs, les nuances sont foncées mais pas noires. Le fusain permets d'avoir des contrastes beaucoup plus importants et plus de chaleur dans le tracé.
 
 
Ensuite, on constate qu'il y a plus de précision dans le dessin au graphite. Cela provient du fait  qu'on peu faire des pointes plus effilées avec un crayon de papier. En tout cas pour l'instant c'est ce que je constate, mais il n'est pas évident qu'en progresssant dans la technique, j'arrive à un résultat similaire. A voir....
 
Ensuite j'ai réalisé un autre dessin de nu sans référence au graphite :
 

Et enfin le portrait que j'ai réalisé hier soir. Vous aurez reconnu le sujet que vous pourrez comparer avec le post relatif au portrait.


 
Sur tout ces dessins , j'ai utilisé le batonnet de fusain naturel ce qui rends les tracés un peu épais et comme on est obligé de tracer "à main levée" sans s'apuyer sur la feuille pour ne pas riquer d'effacer ou d'étaler  ce qui vient d'être fait, mon trait manque un peu de précision et ça se ressent un peu sur le résultat. (j'étais un peu pressé par le temps aussi...).
 
Par contre les zone très foncées (cils et arrière plan ) ont été réalisés au fusain compressé trés tendre ce qui donne un noir très profond. L'estompage se fait au doigt comme au graphite et les teintes claires par enlèvement à la gomme mie de pain plus ou moins saturée ou au doigt par enlèvement de matière.
 
Une fois le dessin terminé, il faut le fixer rapidement avant qu'un malencontreux frottement de doigt ne vienne tout gacher.
 
Pour ce qui est du crayon à mine de fusain, dès que j'aurai testé, je vous ferais part de mes impressions.....
 
 



jeudi 6 septembre 2012

Le portrait

C 'est le dessin pour lequel j'ai un petit...non, un gros faible.

Ce n'est pas forcément le domaine dans lequel je suis le plus "performant",  (je vous en laisse juge ), mais j'aime vraiment ça.

Je vais donc illustrer la construction d'un dessin d'un visage que certains(es) reconnaitront. L'autre jour, une de mes filles lisait le journal de mickey dans lequel il y avait une photo portrait de Lady gaga et j'ai sauté sur l'occasion. Je suis souvent à la recherche de sujets à dessiner. Ce n'est pas vraiment évident de dégoter un sujet qui acceptera de se prêter à l'exercice. Donc les photos de magazines sont idéales pour servir de modèles.

Voici dans la photo modèle (Merci au journal de mickey !):



La première des choses que je trace, c'est le contour du visage et je vérifie les dimensions hauteur et largeur, ce qui permet de s'assurer de la justesse des proportions.

 
Ensuite j'implante les volumes principaux avec des formes géométriques simples. Ici, le menton, la bouche, le nez et les yeux mais dans d'autres sujets, les pommettes, les muscles des machoires,les joues,  le front, etc...peuvent être plus prononcés et permettent d'avoir plus de repères de construction. Ce travail me permet de vérifier les distances entre les différents volumes par rapport au modèle et je peux ainsi apporter des corrections dans la forme générale.
Il faut faire un trait très léger pour ne pas marquer le papier lors des corrections.


L'étape suivante consiste à donner les formes définitives aux formes basiques ayant servi à l'implantation. Le contour des lèvres, les ailes du nez, le menton....



Une fois "l'ossature" du visage mise en place, je passe à la création des volumes mis en place et je  trace des détails. Je debute avec des graphites clairs  ( 2H et F) et je fonce par couches successives avec des crayons plus tendres (HB, 2B, 4B).






 

 
Ici , les yeux ont été dessinés trop grand dans le sens de la hauteur. Le tracé étant clair et peu appuyé, j'ai pu reprendre les contours ainsi que les iris et les pupilles.
 
Un petit détail au sujet des dents : même si elles sont très nettes sur la photo,les tracer nettement et précisément donne, à mon sens, une impression de dureté voir d'agressivité au sujet.  Je conseille de les esquisser très légèrement. Cela évite qu'elles ne prennent toute la place dans le dessin.
 
Mais la plus grande difficulté pour moi, ce sont les yeux. Le contour des paupières, la longueur et la hauteur de l'oeuil, l'espacement entre les yeux, les diamètres des iris et des pupilles ainsi que leur placement dans l'oeuil, tout se prête à un résultat catastrophique qui peut gacher tout l'ensemble.


Pour terminer, je dessine les cheveux, les épaules et le cou en respectant les ombres portées qui donnent le relief au dessin.



Voici le résultat final qui je l'espère , vous aura plu.

Si vous êtes intéressé, par un portait pour vous, n'hésitez pas à me contacter par mail !

Merci à vous

lundi 3 septembre 2012

A venir : Le portrait

Le dessin de portrait.

C'est celui pour lequel j'ai un faible. Arriver à faire naitre les traits d'une personne avec un crayon a quelque chose de magique. Mais autant pour les autres types de dessins que j'ai traité jusqu'à maintenant, de petites imprecisions peuvent être acceptables sans remettre en cause la ressemblance avec l'original, autant le portrait ne souffre aucune erreur.

En effet, quelques millimètres de décalage sur le placement d'un nez, des yeux , du contour du visage, et le sujet est transformé.

Il lui ressemble, certe, mais ce  n'est pas lui (ou elle ). On y rerouve un air de famille, rajeuni, vieilli, ....mais on est à coté et il est assez compliqué de trouver ce qui cloche pour le corriger.

La "littérature" donne bien des proportions standardisées des visages, et cela fonctionne bien si on veut créer un visage sorti de son immagination, mais pour reproduire d'après un modèle réel, c'est un peu plus complexe.

On peut se servir de ces proportions pour placer les différents éléments (nez, yeux, bouche oreilles, ...) sur l'esquisse légère, mais elle devra être nécessairement ajustée pour ressembler réellement au modèle.


Je vous proposerais donc le déroulement de la réalisation et de la contruction d'un portrait à l'occasion du prochain post.



samedi 1 septembre 2012

Le dessin de nu - Suite

Comme promis, voici un exemple illustré :

Le dessin a été réalisé sur format A4 au graphite. Je conseille l'usage la gomme "mie de pain" pour ces travaux. Elle permets d'effacer et d'enlever le graphite au lieu de l'étaler et de l'incruster dans le papier et de procéder par petites retouches en la modelant comme la pointe d'un pinceau.


Le modèle :


Tout d'abord l'esquisse au crayon 2H avec les repères géométriques : j'ai choisi comme longueur unité la longueur du bassin et comme base de repère la partie basse du bassin.
Verticalement, la hauteur des épaules correspond peu ou prou à 2 fois cette longueur. Idem au point d'intersection entre le dos et le bas du bras gauche . Pour la longueur des jambes on retrouve trois fois cette longueur et de même pour la hauteur des yeux.
Le choix de cette longueur référence est capitale dans le tracé de l'esquisse.






Ensuite je trace les contours des volumes principaux. Je procède par segment de corps. un peu comme si je dessinais le petit manequin en bois articulé qu'on utilise en arts plastiques : le buste, l'abdomen, le bassin, les bras, les avants bras, la tête, les mains, les cuisses, les jambes et enfin les pieds. Chacun de ces éléments peut être esquissé par une fome géométrique simple qui sera affinée par la suite.



A ce moment là, je me suis apperçu d'une petite erreur au niveau du relevé : la forme du triangle  sous la jambe d'appuis forme un angle moins aigu que sur le modèle. J'ai donc été obligé de relever le genou gauche , le pied droit ainsi que rallonger la jambe droite en hauteur :




A la suite de ça, j'ai effacé l'ensemble des traits de construction et donné le galbe aux différents volumes :



Enfin avec différentes duretés de crayon, je donne leur volume aux formes. Je passe le crayon avec la pointe à plat pour ne pas faire apparaitre de hachures et je donne le fondu et le modelé en estompant avec les doigts.

Voici une des étapes de la mise en volume :



Et enfin pour finir, voici le résultat. Bien sûr on profite de cette étape pour réaliser les différents petits détails comme les mains, les pieds, le visage, les cheveux, ...